C'est sur Mo5 que j'ai découvert
le jeu vidéo grâce à l'Aigle d'Or, un titre où l'on devait explorer un château
en Transylvanie, se frayer un chemin dans un labyrinthe angoissant jusqu'à des grilles qu'il fallait forcer,
découvrir des passages secrets bien cachés jusqu'au fabuleux trésor et ce, en
prenant soin de ne pas passer de vie à trépas en affrontant les chauve-souris
et les fantômes mais surtout, en regardant où l'on mettait les pieds de crainte
de ne finir notre aventure au fond d'une oubliette, oublié de tous. Pourquoi je
vous parle de ça ? Et bien, parce que les premiers jeux que l'on à découvert on
façonné nos gouts pour la suite et que c'est tout naturellement qu'au fil des
années, d'un titre à l'autre, j'ai recherché à retrouver cette ambiance, cette
atmosphère.
Le test en vidéo :
Le test en vidéo :
Tout ceci m'amène aujourd'hui à vous parler d'un jeu qui n'a pas fait grand bruit à l'époque de sa sortie alors que, vous allez le voir, il mérite le détour.
Ce jeu est Château Noir et
Dragons Rouges, un titre sorti en 1985 sur Mo5 et To7, développé par François Leiritz, dont cela semble être le seul jeu, et publié par Vifi Nathan, un
éditeur spécialisé dans les logiciels éducatifs.
Niveau packaging, que ce soit la
jaquette ou le titre du jeu, tous deux arboraient un côté assez enfantin et
laissaient à penser que l'on était en face d'un titre pour les enfants, en fait
oui et non mais je vais déjà me concentrer sur la notice.
Cette dernière s'étale sur une
vingtaine de pages, présente l'interface, les différentes phases de jeu, les
objets ainsi qu'un bestiaire, le tout avec des images pour bien faire le lien.
Très bien écrit, elle se dévore d'une traite et de nombreux conseils pour
progresser dans le jeu sont disséminés çà et là. Franchement, ce genre de
notice fait plaisir à voir, on était pas habitué à ce niveau de détail à
l'époque, qui plus est pour un titre à première vue, destiné aux enfants.
Concernant ce que l'on attend de
nous, voici ce qui nous était précisé :
Tu devras éviter le dragon qui rôde dans les caves, ne pas marcher sur les traces du monstre de sang, t'emparer de la croix et de la bannière pour anéantir le monstre aux yeux de jade, et repousser à l'aide du bouclier d'émeraude les dragons gardiens des tours... Tous ces périls, tu les affronteras. Et enfin, s'offrira à toi le fabuleux trésor, enfoui depuis des siècles dans le sanctuaire si jalousement gardé du mystérieux château noir. Entre, si tu l'oses, dans le château maudit...
Tu devras éviter le dragon qui rôde dans les caves, ne pas marcher sur les traces du monstre de sang, t'emparer de la croix et de la bannière pour anéantir le monstre aux yeux de jade, et repousser à l'aide du bouclier d'émeraude les dragons gardiens des tours... Tous ces périls, tu les affronteras. Et enfin, s'offrira à toi le fabuleux trésor, enfoui depuis des siècles dans le sanctuaire si jalousement gardé du mystérieux château noir. Entre, si tu l'oses, dans le château maudit...
Le titre se présente comme un jeu
d'action/aventure où l'on va devoir guider notre chevalier à l'intérieur d'un
château aux multiples pièges. Tout commence donc à l'écran titre qui nous donne
la possibilité entre l'aventure complète ou un entrainement. On nous explique
les différentes étapes qui doivent être respectées dans l'ordre pour mener
l'aventure à terme. La partie de droite regroupe nos vies au nombre de trois,
notre force qui décroit à mesure des mauvaises rencontres effectuées et notre
inventaire. Durant la première phase, nous allons devoir traverser les ruines
du château pour accéder aux caves. Les affrontements contre les dragons, dans
les tours, sont automatiques et dépendent de notre force. Une fois ces derniers
terrassés, on peut récupérer un bouclier.
Au niveau des caves, le concept
sera différent puisque l'on sera plongé dans la pénombre et seul un éclair égaré
pourra nous renseigner sur le chemin à prendre pour s'équiper d'une épée, un
dragon bien trop puissant pour nous va nous stalker durant tout le niveau
jusqu'à ce que l'on trouve la sortie vers la crypte.
A cet endroit, le temps s'écoulera plus lentement et il sera nécessaire de récupérer la bannière et la croix pour vaincre le monstre aux yeux de jade tout en évitant les traces du monstre de sang qui augmenteront si l'on tarde trop. Le puits nous mènera vers la dernière partie.
A cet endroit, le temps s'écoulera plus lentement et il sera nécessaire de récupérer la bannière et la croix pour vaincre le monstre aux yeux de jade tout en évitant les traces du monstre de sang qui augmenteront si l'on tarde trop. Le puits nous mènera vers la dernière partie.
Enfin, dans la grotte et le
souterrain, il faudra trouver un passage secret sans croiser le regard de
l'oiseau noir.
Ce qui fait la force et l'intérêt
de ce titre et la raison pour laquelle j'ai décidé de vous en parler
aujourd'hui est que, sorti de son concept à première vue très simple, il existe
une multitude de rebondissement. Vous pouvez par exemple tomber dans une
oubliette et être obligé de revenir à un point précis du jeu. Les passages
secrets vous renvoient à différents endroits mais vous devez mener votre
exploration dans un ordre bien précis sans quoi, vous vous ferez occire de façon honteuse. Inutile par exemple de penser accéder au trésor sans avoir
vaincu le monstre aux yeux de jade. Aléatoirement est disséminé le chevalier
blanc, votre alter ego maléfique qui peut vous retirer une vie. De même, il
existe plusieurs passages secrets au niveau de la grotte et si vous trainez en
route, vous pourrez finir noyé. La fée apparaîtra à un moment donné pour vous
donner un précieux conseil pour la suite de l'aventure…
Enfin, pour récupérer de l'énergie,
là aussi, le programme regorge d'ingéniosité. Par exemple, lorsque votre
personnage clignote, vous pouvez récupérer de la force, un indice de la notice
permet également de récupérer une vie à un endroit bien précis, enfin, il y a
un jeu de patience avec l'oiseau noir pour faire remonter sa force.
Château noir et dragons rouges
m'a aussitôt fait penser à un autre petit jeu que j'ai découvert sur Amstrad CPC sur le tard : Le Chevalier Blanc. La recette est similaire : Une
réalisation toute mimi, des étapes qui s'enchainent sans se ressembler, un
gameplay qui change d'un tableau à l'autre et des surprises disséminées derrière
chaque pixel. Dites-moi si vous aimez ce genre de petits jeux médiévaux pour
que je sache si ça vaut le coup de vous déterrez des raretés comme Chevalier
Arthur…
Je n'ai trouvé que deux articles
sur le jeu, un de Tilt qui a démonté le titre comme c'était finalement souvent
le cas pour les programmes qui sortaient des sentiers battus et qui ne
provenait pas du triptyque Infogrames/Titus/Ubi Soft et un autre article de Jeux & Stratégie, élogieux, qui parlait d'un titre parfait pour s'initier
aux jeu d'aventure, d'un titre qui se renouvelle sans cesse sans jamais tomber
dans la routine. Là aussi, si vous avez connu le jeu à l'époque,
manifestez-vous pour que j'évalue la notoriété du programme.
Concernant VIFI, la société fut
créée par Thomson et Nathan, une maison d'édition française créée en 1881
d'abord sous la forme d'une librairie, active dans la publication de manuels
scolaires et de livres jeunesse. VIFI
eut son heure de gloire dans les années 80 grâce au Plan Informatique pour Tous où elle fut
l'un des acteurs majeurs de la fourniture de logiciels éducatifs pour les
établissements scolaires. Les auteurs de ces programmes étaient pour la plupart
des enseignants passionnés d'informatique en contrat avec Nathan ou VIFI.
D'ailleurs, pour la petite histoire,
Sogiciel (éditeur québécois), s'est associé à Nathan pour commercialiser des
logiciels sous la marque VIFI tel que la traduction d'un célèbre RPG pour Apple
II : Le Temple d'Apshai. Et vous commencez à me connaître, je ne résiste pas au
plaisir de vous montrer cette pub d'époque pour Apshai où l'on nous promettait des
heures de plaisir solitaire…
La solution en vidéo :
La solution en vidéo :
Si je devais donner la définition d'un bon jeu, je serai tenté de dire qu'il s'agit d'un titre qui se renouvelle sans cesse avec des mécanismes simples et qui ne gonfle pas la durée de vie. En ce sens, château noir et dragons rouges est donc un bon jeu et j'en suis le premier surpris car, comme tout un chacun, aux premiers abords, j'ai pensé à avoir affaire à un jeu réservé aux enfants et, par définition, aux mécanismes simpliste et à la durée de vie qui ne dépasserai pas cinq minutes. Grave erreur, car en persévérant, en jouant le jeu, je me suis rendu compte que d'une partie sur l'autre, j'allais plus loin, j'étais plus à l'aise avec le programme et lorsque j'ai pensé maîtriser parfaitement le jeu, c'est là que j'ai compris que j'étais passé à côté de plein de trucs. En bref, même s'il ne vous emmènera pas vers des nuits blanches de folie, Château Noir et Dragons Rouges est un titre soigné, bien pensée, avec différents gameplays qui s'intègrent bien les uns dans les autres pour former un tout cohérent, ce qui donne comme résultat ce titre attachant.
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