samedi 26 mai 2018

Argolath de Loriciels sur ZX81

Lorsque l'aventure Arkalys Project a commencé il y a quelques mois maintenant, j'ai isolé une poignée de jeux qui n'avaient pas été préservés, autrement dit, des titres qui étaient tombés dans l'oubli puisqu'ils n'étaient même plus disponible par le biais de l'émulation.

Aussi, je vous le dit, aujourd'hui est un grand jour puisque l'un de ces titres vient de refaire surface : Argolath !

Il s'agit d'un jeu de rôle sorti en 1984 par Loriciels sur ZX81. Pour fêter la nouvelle comme il se doit, je vous propose un tutoriel sur la conversion de jeux ZX81, l'interview de son auteur, une vidéo de présentation et, bien entendu, le jeu himself !

Tout cela n'aurait pu être rendu possible sans l'investissement sans commune mesure de Jean-Stéphane MARTIN qui est à l'initiative de tout le contenu de la journée et que je ne remercierais jamais assez.

En tout cas, si l'Arkalys a déjà permis de sauver de l'oubli un jeu, ça légitime complètement le concept et ça m'encourage à persévérer.

Allez, je m'arrête là et je vous laisse profiter de cette journée spéciale ARGOLATH.

Vous trouverez ci-dessous le jeu, le test "papier" ainsi que le test vidéo.

Il y a quelques mois, j'ai posté un message sur le Facebook de la chaîne pour qu'une âme charitable puisse mettre à disposition l'un des premiers jeux de rôle français, introuvable sous la forme de fichier image et que l'auteur lui-même ne possédait plus.

Vous l'aurez compris, c'est désormais chose faite !

Le jeu Argolath Loriciels ZX81.P
 

Je suis donc particulièrement fier et heureux de vous présenter aujourd'hui, un jeu qui vient juste d'être préservé de l'oubli : Argolath. Le titre a été publié par Loriciels en 1984 sur Zx81, une espèce de grosse calculette, et son auteur se nomme Olivier Malinur.

Avant d'attaquer dans le dur, deux mots sur ce sigle neo futuriste cyberpunk : ZX81. Ordinateur Anglais sorti en 1981 par Sinclair, le zx81 fut considéré à son époque comme le premier ordinateur familial vendu en kit dans notre beau pays. D'ailleurs, parmi les petites dizaines de softs programmés sur cette machine de 16 ko, oui oui 16 ko, on pouvait compter sur de futurs grands noms de l'édition tels que Loriciels ou bien encore Ere Informatique.

Pour en revenir au jeu à proprement parler, notre but consistait à sortir d'un labyrinthe le plus riche possible car de nombreux trésors traînaient dans les souterrains d'Argolath. Nous pouvions aussi devenir le maître d'Argolath en retrouvant la perle du dragon et l'oiseau d'or !

On pouvait juste interférer sur le nom de notre personnage, les points de compétences était alloués automatiquement, toujours les même d'une partie sur l'autre.

Le programme se jouait donc exclusivement au clavier, comme c'était finalement le cas de tous les jeux de rôle avant la démocratisation de la souris. La progression se faisait case par case sans savoir à l'avance sur quoi on allait tomber. En cas de mauvaise rencontre, on avait la possibilité de livrer un combat, jeter un sort en fonction de notre niveau d'expérience et fuir, moyennant de se prendre un ou deux bon coup dans le dos en tournant les talons.

Le bestiaire était varié puisque l'on pouvait tomber nez à nez sur un dragon, une bande d'orcs, un essaim d'abeille, une momie ou bien encore un sphinx ayant le pouvoir de nous retirer toute l'expérience acquise. Ainsi, puisque le labyrinthe était identique d'une partie sur l'autre, l'idée était de se constituer un plan, de manière, au bout de quelques parties, à savoir par où passer pour minimiser les problèmes et rafler le magot.

Enfin, il y avait plusieurs labyrinthes puisque l'on tombait par moments sur des escaliers ou des téléporteurs.

Concernant son auteur, il s'est initié au jeu de rôle avec la revue Jeux et Stratégie au début des années 80. Il avait même prévue une suite à Argolath mais elle ne put voir le jour pour une raison stupide. Je vous invite à lire son interview sur le Blog.

C'est dingue ce que l'on peut faire avec une machine constituée de seize misérables kilo octets ! Si à première vue on peut être un peu désabusé de se retrouver face à un labyrinthe en noir et blanc aux graphismes rudimentaires, l'auteur a su insuffler du challenge et de l'espoir aux joueurs pour nous encourager à persévérer. En effet, le bestiaire est très varié et surtout, puisque l'agencement du labyrinthe ne bouge pas, nécessairement, d'une partie sur l'autre, on identifie mieux le terrain et les traquenards, ainsi, on découvre de nouvelles choses et la progression d'une partie sur l'autre est réellement palpable.

Voici pour cette brève présentation d'un jeu qui a failli tomber à jamais dans l'oubli. J'en profite donc pour remercier chaleureusement jean-stéphane Martin pour ce dump qui permet à Argolath de trouver sa place, jusqu'à la nuit des temps, dans l'arkalys project.

9 commentaires:

  1. Super video ! Tu synthétises bien le jeu et tu arrives à donner envie de le tester (vu les graphismes, c'est fort !). Tu donnes aussi envie de lire l'interview qui est quand même incroyable : cela ne doit pas arriver souvent de retrouver le code source de son programme 30 ans après. Bravo pour ta video !

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  2. Sans toi, pas de vidéo, merci pour l'interview de dernière minute, c'est la cerise sur le gateau ;)

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    1. de rien, cela m'a fait plaisir. Grace à ton appel, j'ai pris le temps de m'occuper d'Argolath mais aussi de Banquise, mon jeu d'arcade préféré lorsque j'avais 12 ans. Cela m'a fait resurgir pas mal de souvenir. L'auteur de banquise avait été remplacé par la personne qui avait copié le code source (avec une bonne partie en assembleur, pas drôle à taper). Cette personne, Karine, était une copine que j'ai retouvé hier grâce aux réseaux sociaux. Du coup, on a discuté ensemble du bon vieux temps plus d'une heure... Petit clin d'oeil, je laisse son nom sur l'écran d'accueil.

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  3. Eh bien c'est drôlement cool tout ça, retrouver une amie en retrouvant un jeu, c'est improbable mais ça reste une belle histoire :)

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  4. Merci d'avoir sauvé ce jeu auquel j'ai tant joué gamin ! Ca fait vraiment plaisir de revoir ces écrans de jeu.

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    1. Merci à toi Arnaud pour ton commentaire et pour avoir essayé de ton côté, on peut dire qu'il nous aura donné du fil à retordre ;)

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  5. J'ai discuté avec le webmaster d'Ordi5 et Argolath est maintenant référencé : http://zx81.ordi5.free.fr/k7/k7.htm . Cela limitera les risques d'oublis... Il a mis aussi Banquise, mon petit jeu d'arcarde qui m'avait bien amusé à l'époque.

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  6. Que de souvenirs cet argolath, mon premier jeu acquis à l'époque.
    Je suis heureux. Merci à tous
    Vivement Rigel

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  7. Pour Rigel, il est sauvé aussi grace à notre petit réseau ! Regarde ici : http://forum.abandonware.org/viewtopic.php?f=22&t=8459#p33377

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Merci par avance pour votre commentaire, c'est sympa :)